21 octobre 2013

Les timbres à l'effigie du roi Philippe

Ce 15 octobre, le Roi a signé les bons à tirer, dans les ateliers de Bpost à Malines, pour l'impression des timbres à son effigie. Il s'agit de trois types de timbres, dans un ton rouge pour la Belgique, bleu pour l'Europe et vert pour le reste du monde. Il s'agit d'une création de Valérie Paul, qui a choisi de travailler avec les pixels, sur base d'une photo prise en 2012 par Christian Lambotte. Ils seront disponibles à partir du 28 octobre. Au fil du règne, de nouvelles séries ordinaires verront le jour, évoluant avec le physique du souverain, sans oublier des émissions spéciales qui viendront célébrer des événements particuliers.

C'est l'occasion de retracer le parcours philatélique du septième Roi des Belges. Cela commence dès 1963 à l'occasion du centenaire de la Croix-Rouge Internationale. Le prince Albert étant alors le président d'honneur de l'antenne belge, la famille des princes de Liège illustre une série à surcharge. Les photos, prises dans le cadre intime, sont dues aux établissements Dotreville. Le jeune prince Philippe apparaît sur le premier timbre de cette série (40c. + 10c.) ainsi que sur deux autres timbres, semblables hormis la couleur, avec toute la famille durant une séance de lecture (3fr. + 1fr.).
Ensuite, il devra attendre longtemps avant de figurer à nouveau sur un timbre, alors que sa sœur Astrid se voit consacrer cet honneur en 1995 pour la Croix-Rouge. Les fiançailles du prince héritier avec Mathilde d'Udekem d'Acoz permettront à Philippe de réapparaître dans l'univers philatélique en 1999. Des photos prises pour le compte du quotidien "La Dernière Heure", lors de la présentation officielle de la future princesse à Laeken, ont illustrées alors un timbre de 17 francs, ainsi qu'un bloc, doté d'un timbre de 21 francs, où les époux sont entourés de leurs parents.

L'année suivante, le prince Philippe fête son 40e anniversaire. Il a décidé de mettre en avant le Fonds qui porte son nom, créé deux ans plus tôt, sur le timbre de 17 francs commémorant cet événement. Il s'agit d'une création d'Anne Velghe, connue notamment pour être à l'origine de la série de timbres représentant le roi Baudouin tout au long des années 1980.
En 2002, la princesse Elisabeth a un an. Destinée à devenir un jour la première reine des Belges, trois timbres sont imprimés en cette occasion. Les photos, prises dans le parc du château de Laeken, sont de Christian Lambotte, à l'origine du cliché qui a servi de base aux premiers timbres du roi Philippe. Le duc de Brabant apparaît avec sa femme et sa fille sur un timbre de 0,59€ ainsi que sur un bloc contenant un timbre de 0,84€.

Pour son 50e anniversaire, le Prince est une nouvelle fois mis à l'honneur. S'étant laissé pousser la barbe, à la demande expresse de Philippe, la poste belge sera obligée de modifier ses épreuves. Au final, c'est un graphisme de Jean Libert qui illustre cette émission spéciale, avec en arrière-plan le drapeau belge.
Et finalement, suite à l'abdication du 21 juillet, Bpost a émis un feuillet avec deux timbres, l'un avec le roi Albert II, l'autre avec le roi Philippe. La photo de Wim Robberechts a été prise en 2008 dans le cadre d'une séance familiale dans le parc du château de Laeken. Ce feuillet n'est uniquement disponible qu'à l'achat d'une carte, dont l'édition est limitée, destinée à également accueillir les trois timbres ordinaires du roi Philippe.

19 octobre 2013

Les 50 ans du prince Laurent

Le prince Laurent fête aujourd'hui son 50e anniversaire. A cette occasion, le Prince a donné une interview exclusive à... son épouse la princesse Claire! Une très belle initiative, d'un peu plus de 7 minutes, en français et en néerlandais, surtout pour mettre en lumière la Fondation Prince Laurent, mais aussi pour évoquer quelques éléments personnels.
 
Bon anniversaire Monseigneur !
 

9 octobre 2013

Le Palais Royal : le Salon aux pilastres

Nous continuons notre découverte du Palais royal de Bruxelles. Le Salon aux pilastres, datant de l'époque du palais édifié par le roi Guillaume Ier des Pays-Bas, a connu diverses affectations. D'abord une antichambre, cette pièce est devenue la salle à manger des dignitaires de la Cour.
 
(© Antonio José da Conceição Ponte/tous droits réservés)
 
 
Ensuite, ce lieu était connu comme le fameux Salon Bleu. Lors des grandes réceptions, cette pièce, d'une teinte bleue très pâle, accueillait les représentants de plusieurs grandes familles de la noblesse. Dénommés dès lors "Princes et Ducs du Salon Bleu", il s'agit par ordre de préséance de S.A.S. le prince d'Arenberg, S.A.S. le duc de Croÿ-Solre, S.A. le prince de Ligne, le prince de Merode, S.A.S. le prince de Lobkowicz, le prince de Chimay et de Caraman, S.A.S. le duc de Looz-Corswarem et de Corswarem-Looz, et le duc d'Ursel. Bien que cette tradition ait été supprimée au début de règne du roi Baudouin, ces "princes et ducs" continuent à jouir techniquement d'une place avantageuse au sein de l'ordre protocolaire national (n°32 pour les chefs de ces familles et n°80 pour les autres membres de ces familles).
 
 
 
Sous le règne du roi Baudouin, le Salon Bleu était richement décoré : des tableaux représentant la reine Louise-Marie, le prince souverain Carol Ier de Roumanie, le roi Frédéric-Auguste Ier de Saxe, un dessin sur papier illustrant la reine Elisabeth, des bustes du futur Léopold II (à l'âge de huit ans), de son frère Philippe (six ans), de sa sœur Charlotte (deux ans), et une statue équestre du roi Albert Ier, le casque couronné de lauriers, cadeau de la Chambre de Commerce de Namur à l'occasion de la Joyeuse Entrée de Léopold et d'Astrid après leur mariage.
 
 
 
Puis, jusqu'il y avait encore quelques années, un tableau de la reine Astrid portant une longue robe blanche, par Joseph Damien et Anne Rutten, ornait l'endroit. Une table était également dressée pour douze convives avec un service dit "aux oiseaux de Buffon" que le roi Léopold Ier avait commandé en 1833 à Frédéric Faber. Les pièces d'argenterie et les couverts, datant de 1828, arboraient le poinçon de Londres et les armes du prince Léopold de Saxe-Cobourg telles qu'il les portait à la Cour d'Angleterre. Le tout était complété par des cristaux graves et fleurettes, également de l'époque du premier souverain de la dynastie belge.
 
(© Antonio José da Conceição Ponte/tous droits réservés)
 
 
En 2010, à la demande de la reine Paola, l'antiquaire Axel Vervoordt, un ami du couple royal, a redécoré ce salon, à l'instar du Salon Louis XVI et du Salon des Maréchaux. Ces modifications ont été effectuées dans le cadre du Sommet Europe - Asie qui s'est déroulé au Palais royal en 2010. Durant cet événement, de nombreux espaces du premier étage, dont le Salon aux pilastres, ont servi à accueillir les délégations étrangères. Le visiteur peut désormais découvrir un salon à la décoration plutôt sobre : une petite table accueillant une remarquable pièce d'orfèvrerie, un tableau représentant Léopold Ier par Winterhalter datant de 1846, ainsi qu'une harpe et un pupitre ayant appartenus à la reine Louise-Marie.